Cépage Mollard Noir des Hautes-Alpes
The historic grape variety of the Hautes-Alpes, cultivated exclusively in this region. The variety is characterized by by large bunches of resilient, thin-skinned grapes, black-blue in color, with a firm and juicy pulp.
Mollard has long been used locally to make red wine. In the past it could even be found grown by farmers who did not sell wine. It was in effect a rustic variety—dominant before the arrival of phylloxera—that was grown for home consumption.
Red wine made from Mollard is located somewhere between the wines of Mondeuse Noire (Savoy), whose bouquet of black pepper and spices it recalls, and those of Gamay Noir à Jus Blanc (Beaujolais).
In the 18th century it was found in the Durance Valley, in the Gapençais and in the Embrunais, and it was described in 1868 by Dr. Guyot in his Etudes sur les Vignobles de France. All of the Mollard vines in production are at least 30 years old, with the exception of six vines planted in 2009.
Mollard produces a fresh, light wine with a beautiful garnet color. The alcohol level is moderate because it does not accumulate high sugar levels. It has a good acidity that serves to support the aromas of spices, vanilla and berries. The marc is distilled to make a 50% abv brandy.
In the early 1990s, Marc Allemand, a historic winemaker of the Mollard who was anxious to preserve biodiversity, embarked on the rehabilitation of the grape variety. After 10 years of study and selection in collaboration with the Institut Français de la Vigne and under the leadership of France Agrimer, two plants were finally chosen to be preserved and reproduced in order to revive production. In 2005 the Mollard was also listed in the French grape varieties catalog.
The Allemand estate, the flag-bearer of the Mollard, remains today the holder of the vineyard from which all the new certified plantations of Mollard are taken, among which are the plots of Yann de Agostini in the Domaine du Petit Août. The last plantation was funded in 2016 by a crowdfunding campaign with the support of Slow Food.
Back to the archive >Le Mollard est utilisé depuis toujours dans la production locale de vins rouges : dans le passé, on pouvait le trouver chez les gens qui n’étaient pas vignerons. Il s’agit en effet d’un cépage très rustique – dominant avant l’arrivée du phylloxera – que les paysans avaient l’habitude de cultiver pour leur consommation propre.
Le vin rouge de Mollard est à mi-chemin entre les vins Mondeuse noire de Savoie qui ont un parfum similaire (note de poivre noir et d’épices) et les vins Gamay Noir à jus blanc utilisés en Beaujolais. Ce cépage fait partie de l’histoire des Hautes-Alpes, et on retrouve sa trace dans les vallées de la Durance, Gapençais et Embrunais depuis le XVIIIème siècle, d’après le livre « Etude des vignoble de France » du Docteur Guyot publié en 1868. Toutes les vignes de Mollard en production sont âgées d’au moins 30 ans, exception faite des vignes replantées à partir de 2009 qui sont au nombre de 6.
Le Mollard permet d’élaborer des vins frais, légers, avec une belle couleur grenat, et moyennement alcoolisés car l’accumulation des sucres de ce cépage reste modérée. Une bonne acidité sert de support à des arômes d’épices, de vanille et de petits fruits rouges, ce qui donne un vin agréable à boire et pouvant se garder quelques années. Le marc est quant à lui distillé pour obtenir une eau-de-vie à 50%.
Comme beaucoup de cépages locaux, le Mollard a souffert d’un désintérêt des producteurs dans les années 80 qui lui ont préféré des cépages internationaux afin de plaire à un plus large panel de consommateurs. De nombreux pieds ont alors été arrachés et la majorité de ceux restants n’étant pas renouvellés, leur état sanitaire se dégrade et le cépage est menacé de disparition.
Dès le début des années 90, Marc Allemand, vigneron historique du Mollard et soucieux de préserver la biodiversité, se lance dans la réhabilitation du cépage. Au terme de 10 ans d’études et de sélection en collaboration avec l’Institut Français de la Vigne et sous la houlette de France Agrimer, deux plants sont finalement choisis pour être conservés et reproduits afin de relancer la production. En 2005 le Mollard est d’ailleurs inscrit au catalogue français des cépages.
Irréductible producteur et défenseur du Mollard, le domaine Allemand reste aujourd’hui le détenteur de la vigne mère de ce cépage dont sont issues toutes les nouvelles plantations certifiées de Mollard, parmi lesquelles les parcelles de Yann de Agostini au Domaine du Petit Août, dont la dernière a été financée en 2016 par une campagne de crowdfunding avec le soutien de Slow Food.