Miel de Narbonne
Il miele di Narbonne è un miele di garrigue che si raccoglieva anticamente intorno a San Giovanni (24 giugno) dalle ultime smielature primaverili. Gli apicoltori facevano un tempo una sola raccolta all’anno, prima della siccità estiva (le arnie con i telai rimovibili sono un invenzione recente).
Deve il suo gusto particolare ai nettari dei fiori della garrigue di primavera, in particolare il rosmarino (non si tratta di un miele monofloreale, ma il rosmarino è dominante), il timo e il dorycnium. Di colore pallido, biondo chiaro, a volte leggermente dorato, questo miele associa la dolcezza e la freschezza del miele di rosmarino, la potenza aromatica dei mieli di timo e la delicatezza degli altri fiori della garrigue in primavera, e presenta un nettare armoniosamente profumato ed equilibrato, d’incomparabile sapore.
La sua fama e la sua origine risalgono all’Antichità. Durante il Medioevo, si poteva leggere nel “Romanzo di Guglielmo dal naso corto”: “Nule part n’ot remes mel meillour, Fors a Narbonne” (non esiste miglior miele che quello di Narbonne). Il miele di Narbonne fu il più celebre miele di Francia tra il XII e l’inizio del XX secolo ma il suo utilizzo era soprattutto medicinale. L’area di produzione, limitata alle Corbières marittime, dai suoli calcarei e argillosi-calcarei, era stata modellata dagli usi agro-pastorali, qui stazionavano in inverno le greggi, in attesa della bella stagione e della transumanza estiva.
Durante il XX secolo, la sostituzione della garrigue a favore del vigneto e la colonizzazione da parte del pino d’Aleppo, legata alla regressione dell’allevamento ovino – la maggiore attività per secoli in queste aree – hanno ridotto le superfici di garrigue a rosmarino. Oggi ci sono solamente una trentina di apicoltori professionali nell’Aude e i quantitativi prodotti sono minimi.
Foto: © Patrick Malan
Torna all'archivio >Le miel doit sa saveur particulière au nectar des fleurs de la garrigue, en particulier celle du romarin (le miel n’est pas produit à partir d’une seule sorte de fleur, mais le romarin est dominant), du thym et du dorycnium. D’une couleur blond pâle, souvent légèrement doré, ce miel réunit à la fois la douceur et la fraicheur de miel de romarin, la forte saveur du miel de thym ainsi que la délicatesse d’autres fleurs de printemps trouvées dans la garrigue. Le produit final est ainsi harmonieusement parfumé et équilibré avec une saveur incomparable.
La renommée et les origines de ce miel remontent aux temps anciens. Au Moyen-Âge, on peut voir écrit dans la chanson de geste de Guillaume au court-nez : “Nule part n’ot remes mel meillour, Fors a Narbonne” (Il n’y a pas de meilleur miel que celui de Narbonne). Et pour cause, ce miel de Narbonne était le miel le plus célèbre en France entre le XIIème et le XXème siècle, bien qu’il fut principalement utilisé à des fins médicinales.
La zone de production, limitée aux Corbières Maritimes de par la présence de sols calcaires et limoneux, est destinée à une utilisation agro-pastorale. Pendant l’hiver, les troupeaux attendaient dans cette zone le dégel du printemps et la transhumance d’été.
Au cours du XXème siècle, la garrigue a été remplacée par des vignobles, et des sapins Aleppo ont commencé à prendre le dessus. Cela étant notamment dû au fait que l’élevage, qui pendant des années a été l’activité principale dans cette zone, a sévèrement décliné. Ces deux facteurs ont eu un impact conséquent sur le nombre de plants de romarin et donc sur la matière première du miel.
Aujourd’hui, il ne reste plus que 30 apiculteurs professionnels dans le département de l’Aude capables de produire de très petites quantités de ce miel.
Foto: © Patrick Malan