Sannié de Saint-Geniez-d’Olt Strawberry

Ark of taste
Back to the archive >

Fraise Sannié de Saint-Geniez-d’Olt

Sannié strawberries are hardy, known for their pronounced fragrance like no other, their melting, juicy, very sweet flesh, with tart notes akin to wild strawberries. They are oval in shape, small to average size (around 2.5cm in diameter), and characterised by their resistance to bad weather, and their ability to withstand long trips. This has given the “Saint-Geniez-d’Olt strawberry” its fame, even though other varieties are also grown there. It helped create the Mara des bois variety.
If the strawberries have been cultivated traditionally in the Midi-Pyrénées since the 18th century, large scale production of this fruit seems to be less practised in Aveyron around the 19th century. In fact, strawberry growing would have replaced vineyards after the phylloxera epidemic decimated production around 1860. In 1901, in its study concerning the Saint-Geniez strawberry, Eugène Marre notes that “in Aveyron, large scale production is not done much; however, for about twenty years, the township of Saint-Geniez (…) has seen no fewer than 12 hectares taken up at the present time, and it is calling for an increase.” The writer then identifies the main producer at that time, Antoine Sannié, the one who created the Sannié variety from Wilson’s Albany, a cooking strawberry. Aside from its own qualities, what made it a success, its fortune and reputation is that it is a late maturing variety, putting it on the market at the end of the season while Vaucluse and Hérault are dedicated to earlier varieties. The Saint-Geniez growers start selling in early June (usually production extends from 20 May to 20 June, but it could be even later depending on the weather), while their competitors are at the end of their season. This is one of the reasons why Sannié strawberries from Saint-Geniez are present in most Midi towns.
The Sannié strawberry is eaten fresh, but it can also be made into most notably syrups and liqueurs.

The last strawberry grower to produce the Sannié, harvesting about 200kg/year today, knowing that in ful ground it is susceptible to freezing, so the entire production was transformed to be sold (mostly this year). He transplanted 4,000 plants this year and hopes to produce about 500 kilos next year. Compare this number to the 100 tons produced in 1902 and sold to Toulose, Paris and the Mediterranean cast; to 1,000 tons, of which a large part was the Sannié variety, produced in 1956 – the most ever harvested – and to the 297 tons harvested in 1958 bound for Paris or the French Riviera.
Fruit and plants are mostly sold in season at the Rodez market Saturday mornings (knowing that production of fresh strawberry production is mostly bought by Michel Bras and Guillaume Viala for the Belvédère in Bozouls).

After the 60s and 70s, Saint-Geniez Sannié strawberry production has not stopped declining. This is explained by general context: difficulty finding the hand labour for harvesting, not-easily-accessible steep banks (no possible mechanisation), southern and Spanish production competition driving down prices, and new, larger, more productive fruit varieties arriving (like the Surprise-des-halles or talisman) that have little by little replaced the Sannié. The Sannié is also a variety that deteriorates with handling. Today this variety practically disappeared at the start of the 20th century, and up to the 70s, it was the jewel of Aveyron.

Back to the archive >
La fraise de variété Sannié, rouge vermeil, est une fraise rustique réputée pour son parfum prononcé à nul autre pareil, sa chair fondante, juteuse, très sucrée et ses notes acidulées proches de la fraise des bois. Elle est de forme ovale, de taille petite à moyenne (2,5 cm de diamètre environ), et se caractérise aussi par sa résistance face aux intempéries, et sa capacité à supporter de longs voyages. C’est elle qui a donné sa notoriété à la « fraise de Saint-Geniez-d’Olt », alors que d’autres variétés y étaient également cultivées. Elle a servi à la création de la variété Mara des bois.
Si la fraise est cultivée de manière traditionnelle en Midi-Pyrénées depuis la fin du XVIIIème siècle, la culture en grand de ce fruit semblait encore peu pratiquée dans l’Aveyron au tournant du XIXème siècle. En fait, la fraisiculture aurait remplacé la vigne après l’épidémie de phylloxéra qui décima la production vers 1860. En 1901, dans son étude concernant la fraise à Saint-Geniez, Eugène Marre note que “dans l’Aveyron, on cultive peu la fraise en grand; toutefois, depuis une vingtaine d’années, la commune de Saint-Geniez (..) a vu se developer cette culture qui n’occupe pas moins de 12 hectares à l’heure actuelle et qui est appelée à prendre de l’extension.”. L’auteur identifie alors le principal producteur de l’époque, Antoine Sannié, celui qui a créé la variété Sannié à partir de la Wilson's Albany, une fraise à cuire. Outre ses qualités propres, ce qui a fait son succès, sa fortune et sa réputation c’est qu’il s’agit d’une variété tardive se plaçant sur les marchés de fin de saison alors que le Vaucluse et l’Hérault se consacraient au marché des primeurs. Les producteurs de Saint-Geniez, eux, commençaient à vendre début juin (en général la production s’échelonne du 20 mai au 20 juin, mais peut être encore plus tardive selon la météo), alors que leurs concurrents étaient en bout de course. C’est une des raisons pour lesquelles la fraise Sannié de Saint-Geniez s’imposa dans la plupart des villes du midi.
La fraise Sannié se déguste fraîche, mais aussi transformée, notamment en sirops et liqueurs.

Le dernier fraisiculteur à cultiver la fraise Sannié en produit environ 200kg/an aujourd’hui. En pleine terre, la fraise est sujette au gel, ce qui signifie que l’ensemble de la production doit alors être transformé pour être vendu. Ce chiffre est à comparer aux 100 tonnes produites en 1902 écoulées vers Toulouse, Paris et le littoral méditerranéen ; aux 1000 tonnes, dont une grande partie en variété Sannié, produites en 1956 – le maximum jamais atteint – et aux 297 tonnes récoltées en 1958 en partance vers Paris ou la Côte-d’Azur.
Fruits et plants sont notamment vendus en saison au marché de Rodez le samedi matin (sachant que la production de fraises fraîches est pour l’essentiel achetée par Michel Bras et aussi Guillaume Viala pour le Belvédère à Bozouls)

Depuis les années 1960-70, la production de la fraise Sannié de Saint-Geniez-d’Olt n’a cessé de décliner. Cela s’explique par un contexte général : difficulté à trouver de la main-d’oeuvre pour la cueillette, coteaux escarpés et peu faciles d’accès (pas de mécanisation possible), concurrence des productions méridionales et espagnoles qui firent chuter les cours, et arrivée de nouvelles variétés à gros fruits et plus productives (comme la Surprise-des-halles ou la talisman) qui l’ont peu à peu remplacée. La Sannié est également une variété qui s’abîme vite lors de manipulations. Aujourd’hui cette variété est quasi éteinte alors qu’au début du XXème siècle et jusqu’aux années 1970, elle était le fleuron de l’Aveyron.

Other info

Categories

Fruit, nuts and fruit preserves

Nominated by:Michel Bras