Porc Blanc de l’Ouest
It is a breed particularly suited for living outdoors and in small-sized farms, with good genetic features in sows making them excellent mothers, with a high milk production. It is a pig for the production of cured meats, not suited for industrial fattening; its meat is light coloured (pink), and the fat has a superior quality which makes it very tasty.
The origins of Porc Blanc de l’Ouest date back to the Celtic pig which populated Western France at the end of the Middle Ages. It is a large-sized pig, with a flat face and floppy ears. From the Flanders to Brittany, it appeared with the name Flamande, Boulonnaise, Normande or Craonnaise breed. In 1981, under request of the Ministry for Agriculture, the ITP conducted a census of all the white pig individuals left in the West. With the INRA, it suggested a conservation programme to breeders. In 1994 the consortium of the Porc Blanc de l’Ouest breeders was founded.
Back to the archive >Différents documents historiques l’identifient plus récemment, comme une toile de Paul Sérusier de 1889 ou des photos du début du 20e siècle. En 1958, un croisement entre les races craonnaise, normande et flamande, qui présentent des spécificités communes dues à leur origine celtique, consolide la race sous le nom de porc blanc de l’Ouest.
Cet animal rustique, inadapté à l’élevage intensif, manque de disparaître dans les années suivantes, à l’heure de la modernisation de l’agriculture et de l’industrialisation de l’élevage porcin. En 1974, à Henanbihen, M. Chapelain est le dernier éleveur breton de porcs blancs. La race risque donc l’extinction au moment de sa retraite. De son côté, René Chevalier, M. Lesteven (Pays de Redon) et M. Le Coz (Lanvénégen), apprennent que quelques vieux paysans élèvent encore des porcs blancs dans la Manche. En 1987, les trois Bretons se rendent du côté de Saint-Lô et Bayeux. Ils y achètent quelques reproducteurs et réimplantent ainsi la race en Bretagne. Quelques années plus tard, le porc blanc de l'Ouest disparaît à son tour de Normandie, mais les souches normandes sauvées par René Chevalier viennent à la rescousse des éleveurs normands.
En 1981, à la demande du ministère de l’Agriculture, l’ITP (Institut Technique du Porc) réalise un recensement de tous les porcs blancs présents dans l’Ouest et, en association avec l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique), suggère un programme de conservation aux éleveurs. En 1994, le Syndicat des éleveurs du porc blanc de l’Ouest voit le jour.
Le porc blanc de l’Ouest est actuellement élevé dans le Nord-Ouest de la France, au nord de la Loire (Normandie, Bretagne, Pays de Loire).
Ce porc de grande taille, à peau et soies blanches, se caractérise entre autres par la présence d’un ou deux épis sur le dos. Il n’a pas de tâches. Sa poitrine est profonde et le jambon bien descendu.
Chez l’adulte, la tête présente un profil concave prononcé et les oreilles attachées haut se rejoignent au niveau du groin.
La truie possède de bonnes qualités maternelles, les portées (2 par an) comptent en moyenne 8 porcelets, qui sont lourds et précoces.
Sa sociabilité ainsi que sa rusticité en font un animal particulièrement adapté à l’élevage en plein air.
Les bêtes sont au pré en période d’estive dans les fermes d’élevage. Elles se nourrissent d’un mélange céréalier (blé, triticale, avoine, protéines composées de pois et fèverole) produit en autonomie dans les fermes qui sont majoritairement bio. Les animaux sont élevés en parcours extérieur (avec cabanes) ou en semi-plein air (bâtiment ouvert sur paille ou tunnel).
Le porc blanc de l’Ouest ne supporte pas la claustration, car elle génère chez lui du stress induisant un cannibalisme. L’élevage intensif est donc impossible.
Ce mode d'élevage engendre un coût supérieur au mode conventionnel production. C‘est pourquoi la recherche et le développement de recettes et produits dérivés adaptés au goût du XXIème siècle sont la clé de la valorisation de cet élevage.
Les grandes qualités de sa viande et de son gras sont autant d’atouts pour une production fermière exprimant pleinement son originalité.
Il a notamment des gras de différentes qualités : le gras interne (blanc), ou gras de mouille de consistance plus « huileuse ». On le trouve autour des rognons : c’est le saindoux. Et puis le gras dur du dos, qui est utilisé pour faire du gras salé, les rillettes, le boudin.
C’est le cochon emblématique des rillettes du Mans et du jambon de Paris.
Le porc blanc de l’Ouest est valorisé en viande fraiche et charcuteries cuites (pâtés, rillettes, graisse salée…) et commercialisé en vente directe à la ferme ou sur les marchés, mais également en restaurants et fermes auberges.
Comme toutes les races dites celtiques, elle est particulièrement adaptée aux charcuteries cuites, par opposition aux races dites ibériques, plus adaptées aux charcuteries crues.
Aujourd’hui une trentaine d’éleveurs sont installés dans les départements du Calvados, de la Manche, de la Sarthe, du Nord, de l’Oise, des Côtes-d’Armor, du Finistère, de l’Ile et Vilaine, de la Charente, de l’Indre, de la Loire-Atlantique et du Lot. Mais presque la moitié du total des élevages se trouve en Bretagne, réunis au sein du « Syndicat des éleveurs de Porcs de la race Blanc de l’Ouest » (voir www.races-de-bretagne.fr).
Le Syndicat des Éleveurs de la race Porc Blanc de l'Ouest (PBO) a pour objectif de fédérer les éleveurs de la race, peu nombreux et dispersés géographiquement sur trois régions (Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire). Sa mission est de sauvegarder et de promouvoir la race, dont l’effectif est le plus faible des races locales porcines françaises : seulement une centaine de truies et 28 verrats en 2015.