Pont-Audemer Bean

Ark of taste
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Pont-Audemer Bean

The Pont-Audemer bean is a local variety of shelling bean, with cream-coloured seeds speckled in dark-red.
It is planted between May and July, in light, fresh and well fertilised soil, with a partial shade sun exposure. On average, the plants of this variety measure between 40 and 50 cm. Harvest takes place after about 90 days for fresh seeds, and at about 120 days for dry seeds to store. The first pods can be stored for the following year’s planting (these are the ones that give the best seedlings): the most beautiful plants will then be dried upside down in a well-ventilated environment, away from light.
An ancient variety originating in the north-west of France, in Normandy, it was widely grown by Norman gardeners until 1960. Having virtually disappeared since then, it is currently the subject of safeguard measures.

While brought back from the Americas by Christopher Columbus in the 15th century, beans were only grown in Northern Europe starting in the 18th century.
In Normandy, they thus replaced broad beans and peas, whose names it borrowed: “pés, pois, fèves à visage, fèves peintes, pois de mai”(peas, face beans, painted beans, May peas): Louis Dubois noted that the Normans applied the names of the legumes they previously consumed to the newly introduced beans Their pods contain a membrane, which is not eaten. They are runner beans, they are eaten dry or “between green and dry”. In 1752, Combles noted in his work L’école du jardin potager (The vegetable garden school) that “this plant is universally known and is widely consumed throughout the country”. It was in the following century that appropriation of this new plant was perfected through selection by many farmers and gardeners of new varieties. At the end of the 19th century, Norman varieties thus appeared in the markets, such as the Pont-Audemer Bean.
It was largely grown in Normandy until the 1960s, in Lisieux (Calvados), particularly where Claude Mesnil, president of the horticultural society of Lisieux until 2014 and retired market gardener, remembers: “We were ring road producers. Our lands were just outside the city. The ‘Pont-Audemer’ was a famous bean, we grew it in our gardens, rue Roger Aini and then Breuil-en-Auge. At the end of the summer, we sold them in the markets of Lisieux and Cabourg”. Like many other olden varieties, the Pont-Audemer Bean was the victim of agriculture focusing on a limited number of highly productive varieties in order to feed the nation after the war. It owes its survival only to the preservation efforts of the Association Mille et Un Légumes in Beaumesnil (Eure) (Thousand and One Vegetables in Beaumesnil) and the Jardin Conservatoire des Fleurs et Légumes du Pays d’Auge in Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados); to some amateur enthusiasts; and especially to a handful of resistant farmers who continue to grow it.

Image: © Association Montviette Nature

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Le « Haricot de Pont-Audemer » est une variété locale de haricot à écosser, aux grains de couleur beige mouchetés de rouge-bordeaux. Variété ancienne originaire du nord-ouest de la France, en Normandie, il était largement cultivé par les jardiniers normands jusqu’en 1960. Quasiment disparu depuis, il fait actuellement l’objet de mesures de sauvegarde.

Le semis se pratique entre mai et juillet dans une terre légère, fraîche et bien fumée, avec une exposition soleil à mi-ombre. Les plants de cette variété mesurent en moyenne 40 à 50 cm. La récolte a lieu au bout de 90 jours environ en grains frais et 120 jours environ en grains secs à garder. Les premières gousses pourront être conservées pour les semis de l’année suivante (ce sont elles qui donnent les meilleures semences) : les plus beaux plants seront alors mis à sécher la tête en bas dans un endroit bien ventilé et à l’abri de la lumière.


Si il fut rapporté d’Amérique par Christophe Colomb au XVème siècle, le haricot ne s’implante en Europe du Nord qu’au XVIIIème siècle.
En Normandie, il remplace alors fèves et pois dont il emprunte les noms : « pés, pois, fèves à visage, fèves peintes, pois de mai », Louis Dubois note que les Normands appliquent au haricot nouvellement introduit le nom des légumineuses qu'ils consommaient auparavant. Leur gousse est parcheminée, elle ne se consomme pas. Les haricots sont à rames, ils se mangent secs ou « entre vert et sec ». En 1752, Combles note dans son ouvrage L’école du jardin potager que « cette plante est universellement connue et il s’en fait une grande consommation en tout pays. »
C’est au siècle suivant que l’appropriation de cette nouvelle plante se parfait avec la sélection par de nombreux paysans et jardiniers de nouvelles variétés. A la fin du XIXe siècle, des variétés normandes font ainsi leur apparition sur les marchés, comme le Haricot de Pont-Audemer.
Il sera cultivé assez largement en Normandie jusque dans les années 1960, à Lisieux (Calvados) notamment où Claude Mesnil, président de la Société d’horticulture de Lisieux jusqu’en 2014 et maraîcher à la retraite, se souvient : « On était des producteurs de ceinture. Nos terres étaient juste à la sortie de la ville. Le ‘Pont-Audemer’, c’était un fameux haricot, on le cultivait sur nos terres, rue Roger Aini et ensuite au Breuil-en-Auge. A la fin de l’été, on le vendait sur les marchés de Lisieux et de Cabourg. »

Le haricot Pont-Audemer a été victime, comme bien d’autres variétés anciennes, de la concentration de l’agriculture sur un nombre limité de variétés très productives - dans le souci, après-guerre, de nourrir la nation. Il ne doit sa survie qu’aux efforts de préservation de l’Association Mille et Un Légumes à Beaumesnil (Eure) et du Jardin Conservatoire des Fleurs et Légumes du pays d'Auge à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados) ; à des amateurs passionnés ; et surtout à une poignée de paysans qui continuent à le cultiver.

Foto: © Association Montviette Nature

Territory

StateFrance
Region

Normandie

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Legumes

Nominated by:Linda Bedouet